Ses écrits dans la section Idées du Devoir ont été rassemblés et publiés en format livre relié. Je les ai lus avec grand intérêt.
La gauche s’égare. Je ne suis pas tout seul à le penser. Un sujet abondamment discuté par Stéphan Bureau et ses invités. Et très bien articulé par Boucar Diouf.
Patrick Moreau exprime de façon limpide ce que je pense depuis un bout. C’est un manuel d’autodéfence pour répondre aux chevaliers de la vertu autoproclamés éveillés. Le style est soutenu mais digeste.
Ce que j’en retiens :
- L’autocensure est encore pire que la censure. Faites-vous confiance et débattez!
- Les langues non-genrées sont parlées dans des sociétés sexistes.
- La langue change du bas vers le haut, par l’usage courant. Quand ça vient de consignes fédérales ou autres lobbyistes, c’est juste de la novlangue.
- Pas de temps long, pas de contexte, sans une langue précise, c’est une autre grande noirceur qui nous guette.
Ce passage de Réécrire l’Histoire une œuvre à la fois m’a particulièrement interpellé :
On refuse dès lors au passé son existence propre et la réalité qui fut la sienne. Un tel refus a aussi pour conséquence de nier notre présent comme présent, c’est à dire de désavouer son caractère fatalement transitoire pour le placer sous les auspices de l’éternité. C’est une illusion qu’ont partagée les gens de toutes les époques. Et dans tous les cas, le future s’est chargé rapidement de les détromper.