The Tech Coup | Marietje Schaake

How to save democracy from Silicon Valley.
Rien de moins.

C’est simple. Les géants du web ne sont pas là pour le bien commun. Sont là pour le return on investment de leurs actionnaires. Pas assez du B2B, ils signent de juteux contrats publics et utilisent ces profits pour retenir les services de lobbyistes qui travaillent fort à décourager nos élus de légiférer contre l’étendue de leurs abus. SAAQ?

Pensons-y, les services numériques font partie de notre vie citoyenne. On leur donne gracieusement nos données, et ils en profitent pour nous nudger du bord du plus offrant. Leur capitalisation boursière pharaonique leur laisse croire qu’ils peuvent défier les états souverains dont les représentants sont dûment élus. Personne n’a élu ces laquais du profit. Pourquoi leur laissons-nous autant de pouvoir?

Ces géants tiennent un double discours. Ils protègent l’encryption des iPhones des auteurs d’une tuerie en Californie parce que ça rassure le marché domestique, et ils se plient aux exigences du CCP pour ne pas se couper du milliard de potentiels clients chinois.

Pensons aux câbles sous-marins qui permettent aux données de transiter d’un continent à l’autre. Aux data centers qui occupent de la terre arable et qui dépendent de ridicules quantités d’énergie, souvent non-renouvelable. Aux satellites à basse orbite qui donnent accès à l’internet, selon les humeurs des oligarques. À qui profite la terre qui nous nourrit, les fonds marins et l’espace au dessus de nos têtes? On veux-tu vraiment aller là?

Je vous laisse sur cette citation concernant l’intelligence artificielle.

The question we should be asking about artificial intelligence–and every other new technology–is whether private corporations [should] be allowed to run uncontrolled experiments on the entire population without any guardrails or safety nets. Should it be legal for corporations to release products to the masses before demonstrating that those products are safe?
– Roger McNamee


Christian Thibault