Œuvre lauréate du Booker Prize 1997.
Dans les hôtels se trouvent souvent des livres à échanger. Je logeais près de la plage de Varkala en janvier 2023, j’ai laissé Thus Spoke Zarathustra et j’ai pris The God of Small Things.
Je connaissais son nom, l’ayant lu à plusieurs reprises dans les journaux indiens, mais je ne m’attendais pas à la claque que j’allais recevoir.
Comme dans une tragédie de la Grèce antique, on sait dès le début que ça va mal finir. Reste à savoir comment. Le récit est magnifiquement construit, alternant entre l’enfance et la vie adulte de jumeaux dizygotes autour desquels gravitent des personnages plus grands que nature.
Arundhati Roy écrit dans un anglais élégant, parsemé de mots en malayalam et d’idiômes indglish. Elle joue avec les mots, les vire à l’envers, les combine pour créer de surprennants néologismes. Elle fouille les tréfonds de la nature humaine… c’est d’une tristesse infinie.
Les rizières entourées de cocotiers du sud du Kerala, c’est un de mes endroits préféré sur la terre. Ayant vécu quelques années en Inde, j’ai le privilège de saisir les subtilités culturelles propres au sous-continent.
Je voulais partager ça avec vous mais mes souvenirs étaient flous. Je l’ai relu pour me refraîchir la mémoire. C’était encore mieux la deuxième fois.
Écoutez ce qu’Arundhati Roy a à dire à propos de Gaza.