J’en avais entendu parler à Tout peut arriver. Mon amie Anne-Marie me l’a prêté en me disant juste : « Lis ça! ».
Les protagonistes vivent dans la marge, au Yukon. Le récit passe de la liberté grisante aux ténèbres profonds. Les punks à chien, ils vivent fort. Mais même drapé·e·s dans leurs belles valeurs anticapitalistes, anticolonialistes et antipatriarcales, ce sont des humains avec leurs tares ben ordinaires.
Quand ça commence à chier dans’ pelle grave, on remarque encore la vacuité des réseaux sociaux, ces amplificateurs à médisance.
Emmanuelle Pierrot écrit vraiment bien. Pas d’acrobaties stylistiques, ça coule direct de la source. Les dialogues sont rythmés et efficaces. J’aimerais qu’elle écrive du théâtre. Ou un autre roman. Pas dans huit ans.